The original press release is available in English here.

 

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

 

UN NOUVEAU RAPPORT DE CODE BLUE DEMANDE LE RETRAIT
DU BURUNDI DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DE L'ONU

  

Téléchargez le rapport directement ici.

5 mars 2020 : Dans un rapport de 16 pages intitulé LE PACTE DE L'ONU AVEC UN DICTATEUR, la Code Blue Campaign d’AIDS-Free World expose des faits à l’appui de notre point de vue selon lequel les troupes du régime de Pierre Nkurunziza au Burundi n'ont pas leur place dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU.

Le rapport montre que :

  • Les forces armées du Gouvernement du Burundi ont été accusées de manière crédible de viol constitutif de crime contre l'humanité par la Commission d'enquête des Nations Unies sur le Burundi (COI) et un panel de trois juges de la Cour pénale internationale (CPI). La Commission d’enquête et la CPI poursuivent leurs investigations.

  • Des soldats des forces faisant l'objet d'une enquête sont déployés en tant que Casques bleus des Nations Unies au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Au 31 décembre 2019, 745 contingents, huit officiers d'état-major et deux experts en mission originaires du Burundi servaient au sein de la MINUSCA.

  • Le Gouvernement du Burundi, chargé d’enquêter et d’engager des poursuites suite aux allégations contre ses propres soldats en vertu d’un accord international, n'a jamais déposé de plainte contre les soldats accusés de crimes de violence sexuelle. Par conséquent, aucun de ces soldats n'a fait l'objet de sanctions pénales. 

  • En échange du déploiement de son personnel, l’ONU alloue plus de 13 millions de dollars par an au Gouvernement du Burundi, à partir de fonds prélevés sur les cotisations obligatoires pour les opérations de maintien de la paix versées à l’ONU par les États membres.

Depuis 2015 — à l'exclusion de toutes les allégations d'infractions sexuelles non pénales — l'ONU a déterminé que les plaintes pour viols ou agressions sexuelles déposées contre 43 Casques bleus du Burundi avaient atteint le seuil de crédibilité suffisant pour figurer dans la base de données des Nations Unies sur la Déontologie en missions de terrain. Les victimes présumées de ces 43 soldats comprennent 49 enfants, 27 adultes et cinq personnes d'âge inconnu.

Selon l'analyse de Code Blue, un nombre beaucoup plus élevé de victimes des Casques bleus burundais ne signalent jamais ces incidents à l'ONU.

LE PACTE DE L'ONU AVEC UN DICTATEUR appelle le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, à agir rapidement pour procéder au retrait des troupes burundaises de la République centrafricaine conformément à la résolution 2272 (2016) du Conseil de sécurité, qui approuve le rapatriement d'une unité de maintien de la paix lorsqu’ « il existe des preuves crédibles que des actes d'exploitation ou d’atteintes sexuelles ont été commis de manière généralisée ou systématique. »

Le rapport comprend une liste chronologique des principaux événements qui ont eu lieu au Burundi au cours de l’année 2019, en mettant l'accent sur l'engagement de l'ONU dans le pays. Ce calendrier montre clairement que la situation du pays est en train de se détériorer à l'approche des élections présidentielles et législatives prévues pour le 20 mai 2020.

Paula Donovan et Stephen Lewis, co-directeurs d'AIDS-Free World et sa campagne Code Blue, écrivent dans le rapport :
 
« Les Nations Unies versent 13 millions de dollars par an au Gouvernement burundais pour l'utilisation de son personnel militaire. Cet argent finance, à son tour, ses campagnes de terreur y compris de viol, aussi bien au Burundi qu'en République centrafricaine. La question  logique, morale, éthique et juridique  est incontournable : pourquoi l'ONU finance-t-elle la violence sexuelle à l'égard des femmes et des filles? »
 
LE PACTE DE L’ONU AVEC UN DICTATEUR est envoyé à chaque représentant permanent des États membres auprès des Nations Unies; à de hautes personnalités du Secrétariat de l'ONU; à des journalistes; à des ONG; à d'éminents universitaires; et à des Burundais en exil et dans le pays.
  

###

CONTACT MÉDIAS :
Kaila Mintz
TEL : +1-416-316-9731
Courriel : media@aidsfreeworld.org

Ceci est une version traduite du communiqué de presse publié le 5 mars 2020.

Pour plus d'information sur le rôle du Burundi dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU, lisez Spotlight on Burundi (Projecteur sur le Burundi) de Code Blue (disponible en anglais uniquement).

Consultez la liste complète des sources utilisées dans le rapport de Code Blue ici (disponible en anglais uniquement).

(Crédit photo / Adrienne Surprenant)